samedi 10 septembre 2016

PLACE DES JEUNES DANS LES MECANISMES DE PREVENTION, DE NEGOCIATION, DE MEDIATION ET DE GESTION DES CONFLIT DANS NOS ETATS AFRICAINS


RÉSUMÉ

La jeunesse africaine ou la relève de l’Afrique de demain est le fer de lance du développement de ce continent. Face aux grandes crises que subissent l’Afrique et qui ont des répercussions sur le monde, la jeunesse africaine a besoin de s’affirmer pour se créer sa place et prendre des initiatives pour comprendre les causes afin de prévenir les crises.
Dans un monde, d’islamisme, de terrorisme et de rébellion, la jeunesse africaine doit faire sa démarcation et montrer sa maturité. Cette maturité ne peut s’acquérir qu’après une bonne éducation et le développement du leadership personnel. La politique et l’homme politique africain doit dès à présent, préparer sa relève pour se prémunir des nouvelles crises.
Historiquement, l’Afrique a toujours été frappée par des conflits fratricides à intérêt personnel et privé. Les jeunes se réclament des appartenances inculquées par des leaders véreux pour s’entretuer et se diviser. Nous devons voir d’abord dans le passé de l’Afrique pour insérer les jeunes dans les grandes décisions et préventions de crises.


PLAN DU TRAVAIL

  1. LA SOUS ÉDUCATION DE LA JEUNESSE
  2. LA PAUPÉRISATION VOLONTAIRE ET ORGANISÉE DE LA JEUNESSE
  3. LA MANIPULATION DE LA JEUNESSE
  4. LA MOBILISATION DE LA JEUNESSE (HUB, ASSOCIATION, GROUPEMENT)
  5. L'ENTRÉE DE LA JEUNESSE DANS LA POLITIQUE
  6. LA POLITIQUE DE LA PROMOTION DE LA JEUNESSE
  7. L'INDÉPENDANCE DE LA JEUNESSE


                 I.            LA SOUS EDUCATION DE LA JEUNESSE

Un tiers seulement des pays en développement sont parvenus à réaliser les objectifs d’une « Éducation pour tous » que s’était assignée la communauté internationale en 2000 mais aucun ne se trouve en Afrique subsaharienne. C’est le bilan établi par l’Unesco, l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, dans le dernier rapport mondial de suivi de l’éducation pour tous (EPT), publié jeudi 9 avril.
Seize des vingt pays les plus mal notés au regard des efforts réalisés au cours de ces quinze dernières années sont africains, pointe l’organisation internationale en précisant que même pour le plus scruté de ces objectifs - à savoir l’accès universel à l’école primaire- seuls sept pays sont au rendez-vous. Il s’agit du Burundi, du Cap Vert, de Maurice, du Rwanda, de Sao Tome et Principe, de la Tanzanie et de la Zambie. Le Nigeria, première économie du continent depuis l’an dernier, est loin de l’objectif. « Les disparités régionales entre le Nord et le Sud demeurent fortes » relève Nicole Bella, chargée de l’analyse des politiques éducatives à l’Unesco. Au total sur le continent, 30 millions d’enfants ne vont pas en classe et ce sont bien plus souvent des filles que des garçons.
À la décharge des États africains : ils partaient de très loin. En 2000, ils étaient encore les seuls à connaitre un taux de scolarisation dans le primaire inférieur à 60 % alors que ce taux dépassait 80 % en Amérique latine et 90 % en Asie de l’Est et du Sud-Est. Le continent continue par ailleurs à enregistrer la croissance démographique la plus rapide. Cette réalité conduit à relativiser des résultats, qui bien que très insuffisants, reflètent néanmoins d’importants efforts.
Les crédits consacrés à l’éducation ont progressé davantage que dans le reste du monde. Au Ghana, ils représentent plus d’un tiers des dépenses budgétaires. Au Burundi, en Éthiopie, au Kenya, en Tanzanie par exemple, les frais de scolarité ont été supprimés dans le primaire permettant à de nombreux enfants d’accéder à l’éducation. Ces efforts des États n’ont pas été soutenus par les bailleurs en dépit des promesses faites à l’aube du nouveau millénaire. La part de l’aide internationale consacrée à l’éducation de base est ainsi passée de 47 % à 31 %.
L’Unesco met toutefois en garde contre « une politique du chiffre » qui dans la plupart des pays s’est faite au détriment de la qualité. Plus de quatre enfants sur dix qui entrent en primaire n’achèvent pas leur scolarité.


              II.            LA PAUPERISATION VOLONTIARE ET ORGANISEE DE LA JEUNESSE

L’Afrique à la population la plus jeune du monde. Le continent compte 200 millions de jeunes de 15 à 24 ans et ce chiffre devrait doubler à l’horizon 2045. Les moins de 15 ans forment 40 % de la population alors que les plus de soixante ans ne comptent que pour 5,5 %. Les deux tiers de la population ont moins de 30 ans et plus de 50 % ont une moyenne d’âge de 21 ans. De cette structure démographique découle une conséquence sur le marché du travail : « Si cette tendance se poursuit, la main-d’œuvre du continent sera d’un milliard de personnes en 2040. Ce sera la plus nombreuse au monde, dépassant celle de la Chine et de l’Inde. »
Cette jeunesse est également caractérisée par un chômage massif. Ainsi près de 60 % des chômeurs africains sont des jeunes et, dans la plupart des pays du continent, le taux de chômage des moins de 25 ans est deux fois plus important que celui des adultes. Il est par exemple de 23, 4 % en Afrique du Nord en 2009 soit 3, 8 fois plus important que celui des adultes. En Afrique du Sud, il est de 48 % soit 2,5 fois plus élevé que celui des adultes. Pour la grande majorité de ces jeunes, il ne reste que le secteur informel pour tenter de survivre. La pauvreté massive est en conséquence une autre caractéristique de la jeunesse africaine. En moyenne, 72 % des jeunes Africains vivent avec moins de deux dollars par jour et ce taux dépasse les 80 % dans des pays comme le Nigéria, l’Ouganda ou la Zambie.
Soulignons enfin que la jeunesse africaine est également de plus en plus instruite. N’en déplaise aux nostalgiques de la colonisation, l’accès à la scolarité est un des résultats des indépendances. Malgré la dégradation des conditions et de la qualité de l’enseignement, les gouvernements, mêmes les plus réactionnaires, hésitent, par peur des révoltes sociales, à remettre en cause l’accès à l’enseignement. Ils sont ainsi aujourd’hui 42 % des 20-24 ans à avoir reçu un enseignement secondaire. Une jeunesse de plus en plus importante mais également fortement touchée par le chômage, l’emploi informel et la pauvreté. Une jeunesse également plus instruite. C’est cette base matérielle qui explique le renouveau militant dans la jeunesse africaine.

          III.            LA MANIPULATION DE LA JEUNESSE

La jeunesse, en Afrique, est devenue un instrument indispensable des hommes politiques. Ils l’utilisent pour essayer d’atteindre leurs objectifs. Ceux-ci usent de la mauvaise condition de vie et de la naïveté pour  faire rêver les jeunes de mille merveilles. En conséquence, les jeunes africains se rendent en masse dans leurs meetings et  choisissent de s’inscrire dans les partis politiques même pas parce qu'ils partagent leurs idéologies, mais parce que tel leader est de leur région, leur religion ou leur ethnie. Et quand l’heure de la révolution sonne, les jeunes se font pousser dans les rues parce que manipuler par ces politiciens, pour piller, détruire espérant faire entendre leur voix, et après le  pays est ramené a des décennies en arrière et crée un chômage technique et conjecturel qui se répercute d’abord sur les parents, car le panier de la ménagère ne peut plus subvenir au besoin de la famille, et au fils du temps sur les jeunes qui seront obligés d’abandonner les études pour se consacrer aux débrouillardises tout en créant un climat de haine et de revanche.
Les grandes crises qu’a traversées l’Afrique a toujours été le fruit de l’intelligence des politiciens sans projet politique mais qui veulent s’accrocher aux mangeoires. Et pour y parvenir, il faut soulever les jeunes contre les jeunes pour une sois disant identité (religieuse, ethnique, régionale, familiale,…) mais jamais idéologique. En exemple :
·        La crise centrafricaine qui a commencé par le coup d’Etat des Seleka avait comme revendication la reconnaissance l’ethnie Rounga et Ngoula et la religion musulman alors que les vrais leaders ne sont pas de pratiquant et ne vivent pratiquement pas en communion avec leurs jeunes de leur ethnie et leurs propres enfants en Europe.
·        La crise malienne
·        La crise libyenne
·        Boko Haram et les mouvements terroristes musulmans

          IV.            LA MOBILISATION DE LA JEUNESSE (HUB, ASSOCIATION, GROUPEMENT)

L’union fait la force, c’est à partir de cette base que la jeunesse africaine peut espérer s’inscrire comme les jeunes des autres continents dans les prises de décisions et contribuer à l’essor de l’Afrique. La réunification dans des milieux de développement d’idée, de pensée, de réflexion permet à la jeunesse de se connaître, s’auto-éduquer, s’autoévaluer, s’autocritiquer pour se faire un avenir commun et résister l’utilisation de la violence comme seul moyen de réclamation de l’injustice face à l’Etat, au pouvoir politique, aux caciques de la politique et pire au manipulateur.
La participation au forum, colloque, foire permet à la jeunesse de se développer intellectuellement et professionnellement, d’échanger les connaissances et les techniques, de se prémunir des risques de clivages et de division. Ces organisations permettent à des jeunes de différents milieux, différentes régions, différentes cultures, différentes coutumes et religions, différentes aspirations et orientation de retrouver et discuter, de se frotter et partager les connaissances, de trouver des solutions à leur problème spécifique dans le partage de leurs difficultés.
         Les rassemblements dans les associations, Hub, ONG Nationale sont des facteurs de sensibilisation de la jeunesse a son importance dans la situation socio-économique et politique de leur pays. Ces regroupements évitent l’oisiveté qui est un facteur clef de la délinquance, la manipulation (étant sans occupation la jeunesse est disponible à toute parole mielleuse et hypnotisant) et préparer la jeunesse a un esprit plus critique et pragmatique. Ces regroupements avec des objectifs bien définis permettent à la jeunesse de s’imposer dans les grandes décisions de leur pays.

              V.            L'ENTRÉE DE LA JEUNESSE DANS LA POLITIQUE

La pensée bien orchestrée par la vieille génération qui est à la rêne du pouvoir est que la politique n’est pas faite pour les jeunes et que ceux-ci doivent d’abord atteindre l’âge minimum de 45 ans pour tenter une entrée en politique. En enseignant cette philosophie, les politiciens de l’indépendance jusqu’à maintenant ne veulent pas laisser la place jeunesse et de toujours décider de leur destinée pour garder l’avantage. Le blocage de l’entrée de la jeunesse dans la politique à de lourdes conséquences que nous vivons actuellement :
·        Mutinerie
·        Guerre civile
·        Terrorisme
·        Retard économique
·        Retard politique
·        Retard structurel,…
Pour connaître une réalité, il faut d’abord infiltrer le milieu et l’étudier. Pour que la jeunesse puisse décider et diriger son destin, elle doit d’abord connaître le milieu politique et faire la politique.
La jeunesse doit se motiver à entrer dans les partis politiques pour les objectifs politiques et l’essence de la politique africaine. Cette adhésion leur permettra de mieux cerner le problème politique et les limites des politiciens africains.
La jeunesse doit quitter le stade du votant pour celui du votée. En un mot quitter le poste de gouverné pour celui du décideur. Ce changement de rôle lui permettra d’assurer la gestion de son pays et de l’Afrique. Les grandes décisions doivent se prendre avec les leaders jeunes pour garantir les intérêts des jeunes et de la nouvelle génération. La relève doit se préparer par l’entrée de la jeunesse africaine dans la politique et s’imposer comme les autres jeunes des autres continents.

          VI.            LA POLITIQUE DE LA PROMOTION DE LA JEUNESSE

L’Afrique qui a une population majoritairement est un dragon endormi mais si elle ne sait pas en profiter ce dragon va toujours s’endormir. Pour accélérer le développement de l’Afrique, en sortant ce dragon de son sommeil, il faut utiliser sa population qui est un grand atout pour son développement.
Tout pays africain a l’obligation de promouvoir sa potentialité jeune pour espérer une relance économique, sociale et politique du continent. Permettre à la jeunesse de se développer, d’avoir des opportunités de s’exprimer sur la scène nationale et internationale est un bon moteur pour la prise de conscience de la jeunesse et leur donner la possibilité de leur donner leurs avis dans les situations qui touchent l’Afrique. Un bon jeune leader ne peut que travailler pour la paix et lutter contre la violence et ne sera pas facilement manipulable pour les intérêts égoïstes des leaders politiques.
La promotion de la jeunesse dans tous les domaines permet à l’Afrique de se prémunir des crises, violences, coup d’Etat et mutinerie parce que les vrais acteurs terrains de ces moments sont les jeunes qui n’ont rien à faire et qui trouvent ces occasions pour se faire quelques butins.

       VII.            L'INDÉPENDANCE DE LA JEUNESSE

La liberté n’est jamais gratuite et pire en Afrique les parents ne veulent jamais donner la liberté à leurs progénitures. On est toujours le fils de ses parents tant qu’ils sont en vie et ils interviendront dans la vie du jeune jusqu’à dans son foyer conjugal pour les prises de décision. La jeunesse africaine doit apprendre à se libérer du joug parental et s’imposer en personne responsable en prenant sa destinée en main.
Une indépendance, une liberté, une prise de responsabilité ne peuvent se faire si la jeunesse ne s’émancipe pas financièrement de la génération des anciens. Tant que la jeunesse n’est pas financièrement assise, elle ne pourra pas occuper la place qui lui revient de droit et ne pourra pas intervenir dans les grandes décisions pour la destinée de l’Afrique et d’elle-même.
Les grandes crises ont toujours pour chair à canon les jeunes désœuvrés, sans objectifs et au contraire les traités de paix se font toujours entre les vieux pour garantir leurs intérêts au détriment de celle des jeunes et de l’Afrique.
Pour y remédier, la jeunesse africaine doit être forte en devenant des entrepreneurs, chefs d’entreprise, directeurs et occupés des postes de responsabilité de plus en plus accrus dans la sphère gouvernementale.
La jeunesse ne doit jamais laisser une occasion pour s’exprimer et montrer sa position par des actes pacifiques et réfléchis. Grâce à la NTIC, les moyens de se faire entendre à augmenter comme Facebook, twitter, blog et site web ; cela permettra à la jeunesse de devenir un contre pouvoir aux dérives des leaders africains. Les plateformes des leaders jeunes sont des bons moyens pour les jeunes pour intervenir et interagir dans les grandes décisions sur les crises africains et proposer des sorties de crises.
Une jeunesse indépendante et capable est une jeunesse qui change toute une destinée.


CONCLUSION

La jeunesse n’a jamais eu sa place dans les mécanismes de prévention de négociation, de médiation et de gestion des conflits dans nos Etats Africains pour cause de manque de préparation et de fuite de responsabilité. Les grandes décisions historiquement sont réservées aux vieillards parce qu’utopiquement ils sont considérés comme les détenteurs de la sagesse.
         Pour que la jeunesse puisse s’imposer dès maintenant, elle doit prendre son indépendance culturelle, économique et politique. Tant que la jeunesse dépendra financièrement des dons et des vieux, elle n’aura jamais son mot à dire et sera toujours manipulée.
         Les dirigeants africains doivent aussi préparer leur jeunesse à prendre la relève en les initiant des maintenant dans les prises de décisions et les projets pour le futur africain.
         Une jeunesse analphabète, illettrée et désœuvrée ne pourra jamais changer la destinée de l’Afrique.

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